lundi 7 avril 2014

36e Festival International de Films de Femmes

Un grand cru aux ambitions récompensées
Notre 36ème édition fut un succès public et professionnel enthousiasmant.
Un grand merci à notre public fidèle, à tout le milieu associatif qui a relayé notre information et appuyé notre démarche, à l’intérêt marqué de la profession.
Grâce à votre présence, notre fréquentation a connu une très nette progression cette année encore avec 27 000 entrées et plus de 80 professionnel/les invitées.
Nous avons toutes et tous en tête les moments partagés avec Kate Millett, venue à Créteil nous apporter des nouvelles des Etats-Unis et de la situation des femmes, avec un message positif de résistance et de coopération, avec Maria de Medeiros qui a fait souffler un vent nouveau du Brésil, avec Hiam Abbass, le grand jury et le Jury Anna Politkovskaïa, attentifs aux démarches des réalisatrices en compétition et venues du monde entier, avec Marceline Loridan et son inébranlable ténacité pour défendre sa mémoire et persévérer dans son combat contre le fascisme.
La rencontre avec les réalisatrices vietnamiennes a été le moment le plus inattendu de ces dix jours qui ont fait avancer notre vision du monde, et notamment celle sur le Vietnam trop souvent absent des médias aujourd’hui.
Les sportives de haut niveau elles-mêmes et les chercheuses, avec leurs travaux sur les discriminations dues au genre dans le domaine du sport, réunies lors de deux tables rondes, ont permis que notre réflexion sur le genre prenne une dimension éducative indispensable.
Le Palmarès et la fête de clôture avec le spectacle de Karine Saporta qui nous ont transmis une énergie vitale et un goût particulier pour les « Héroines » du quotidien, nous conduisent déjà à imaginer un prochain festival pour mars 2015.
En attendant soyez attentifs aux films distingués par le public ou les jurés et suivez leur sortie dans les salles.
Votre soutien leur est nécessaire.
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À bien vite
Jackie Buet

Ayer no termina nunca
Lame de fond
Corps et biens
No Burqas Behind Bars
Joanna
Kijima Stories
Innocents
Joanna
Palmarès du 36e Festival International de Films de Femmes de Créteil 14-23 mars 2014
Les membres du GRAND JURY LONG METRAGE FICTION composé de :
Hiam Abbass, Laurent Delmas, Claude Duty, Sabine Massenet, Claire Mercier ont décerné le :
  • GRAND PRIX DU JURY
Meilleur long métrage de fiction à :
Ayer no termina nunca de Isabel Coixet (Espagne)
3000€ offerts par le Ministère des droits des femmes
Les membres du GRAND JURY DOCUMENTAIRE composé de :
Hélène Coppel, Gilbert Dutertre, Nicole Fernandez Ferrer, Dominique Gros, Jean Rabinovici ont décerné le :
  • PRIX « Anna Politkovskaïa »
Meilleur long métrage documentaire à :
Lame de fond de Perrine Michel (France)
1500€ offerts par le Festival
  • PRIX DU PUBLIC
Meilleur long-métrage de fiction :
Corps et biens de Taïsia Igoumentseva (Russie)
2000€ offerts par la Ville de Créteil
Meilleur long-métrage documentaire : 
No Burqas Behind Bars de Maryam Ebrahimi et Nima Sarvestani (Suède)
2000€ offerts par le Conseil Général du Val-de-Marne
Meilleur court-métrage étranger : 
Joanna de Aneta Kopacz (Pologne)
500€ offerts par le Festival
Meilleur court-métrage français : 
Kijima Stories de Laetitia Mikles (France)
500€ offerts par le Festival
  • PRIX DU JURY GRAINE DE CINEPHAGE 
Meilleur long-métrage :
Innocents de Chen-Hsi Wong (Singapour)
1000€ offerts par le Festival
  • PRIX DU JURY UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL
Meilleur court métrage européen :
Joanna de Aneta Kopacz (Pologne)
1500€ offerts par l’Université Paris Est Créteil

Retrouvez les moments forts du festival :
Sur le site web de Claude Duty (Membre du Jury Fiction) :
Voir le site
Revivez les moments forts du festival grâce au « Festimage » sur notre chaîne Dailymotion :
Voir la vidéo « Festimage »
www.filmsdefemmes.com

FESTIVAL INTERNATIONAL DE FILMS DE FEMMES
CRÉTEIL - VAL DE MARNE
Maison des Arts
Place Salvador Allende
94000 CRETEIL - FRANCE
   TEL (33) +0 1 49 80 38 98
 FAX (33) +0 1 43 99 04 10
   NOUS CONTACTER   

Women.Cinema.Kate.Millett

dimanche 6 avril 2014


A l’écran, la parité est rentable

Le Monde.fr | 04.04.2014 à 18h09 • Mis à jour le 04.04.2014 à 18h14
Une image de "La Reine des neiges", de Chris Buck et Jennifer Lee

Une femme en tête d’affiche serait synonyme d’échec au box-office. C’est pourcontrer cette croyance hollywoodienne que FiveThirtyEight – site américain spécialisé dans le journalisme de données fondé en 2008 par Nate Silver, connu pour avoir été un des premiers à prévoir les victoires d’Obama en 2008 et 2012 – a analysé 1 615 films sortis entre 1990 et 2013 aux Etats-Unis et auCanada en croisant leurs recettes au box-office recensées par le site The Numbers et leur degré de sensibilité féministe tel qu’établi par le test de Bechdel avec le site Bechdeltest.

Le test de Bechdel, nommé d’après la dessinatrice américaine Alison Bechdel et sa planche The Test parue en 1985, vise à mesurer l’importance des personnages féminins dans une œuvre à partir de trois critères : la présence d’au moins deux femmes nommées dans le film, le fait qu’elles aient une conversation ensemble, et que cette conversation ne porte pas sur un personnage masculin. « Si les critères sont remplis, les personnages féminins ont un minimum de profondeur », explique le journaliste de FiveThirtyEight, Walt Hickey.
« SEULEMENT LA MOITIÉ »
Sur les 1 794 films sortis entre 1970 et 2013 évalués par les internautes sur le site Bechdeltest, « seulement la moitié a au moins une scène dans laquelle une femme parle à une autre de quelque chose qui n’a rien à voir avec un homme », observe Walk Hickey, en notant que des succès aussi récents qu’Avengers ouVery Bad Trip 3 échouent au test.
En se penchant sur les 1 615 films sortis ces vingt dernières années figurant aussi bien sur The Numbers que sur Bechdeltest, l’équipe de FiveThirtyEight a remarqué que les longs-métrages passant le test ont coûté beaucoup moins cher. « Ils avaient un budget médian de 16 % inférieur au budget médian de tous les autres films de l’échantillon », affirme Walk Hickey. Un écart encore plus flagrant quand on compare le budget médian d’un film passant le test avec celui d’un film y échouant : environ 30 millions de dollars pour le premier contre 50 millions pour le deuxième, soit un écart de 35 %.
UNE IDÉE REÇUE DÉMENTIE PAR LES CHIFFRES
« Les gens d’Hollywood nous disent que cette différence s’explique par le fait que ce sont les hommes qui tiennent les cordons de la bourse et qui contrôlent le processus créatif. On nous parle aussi d’une croyance qui dirait que les publics – aussi bien aux Etats-Unis qu’à l’international – n’aiment pas les films avec des personnages féminins forts », observe Walt Hickey. Une idée reçue démentie par les chiffres. En 2013, aux Etats-Unis et au Canada, 1 dollar dépensé dans un projet validé par le test de Bechdel a rapporté 1,37 dollar, soit 0,37 cents de plus qu’un film présentant moins de deux personnages féminins importants.
Des résultats qui font espérer à Walt Hickey que le temps viendra bientôt où « ces données financières l’emporteront sur les rumeurs et les préjugés qui limitent le budget de films faits par, pour et sur les femmes ».  Une révolution est peut-être en marche : La Reine des neiges, qui a comme héroïnes deux sœurs, est devenu le mois dernier le plus gros succès de tous les temps pour un film d'animation (mais n'occupe que la 14e place au classement du box-office des films ayant réussi le test de Bechdel).
Reste à voir si ces films moins chers et plus rentables sont aussi plébiscités par la critique, une donnée que ne prend pas en compte l’analyse de FiveThirtyEight, mais que Walt Hickey promet d’examiner dans le futur.
Florence Stollesteiner

les feministes

http://www.dailymotion.com/video/x1kglz1_le-zapping-unique-en-son-genre_news?start=22

vendredi 4 avril 2014

Benoîte Groult

Benoîte Groult a fait don de ses manuscrits à la bibliothèque de l’Université d'Angers : sans lien d'origine, sans attache particulière, mais plutôt dans l'idée d'enrichir les Archives du féminisme et de placer ses textes en bonne compagnie. 
Le colloque qui se tiendra les 11 et 12 avril sera le premier à saluer à la fois l’ensemble de l’œuvre et les principaux engagements de l’écrivaine en la présence de l’auteure. Les communications entendent combiner ces deux mouvements : celui, concentré de l'écriture dans sa dimension poétique, et celui du témoignage, dans son énergie, sa combativité appelant à une inscription décidée dans le monde.
Ces rencontres, car c’est plus de rencontres dont il s’agit que d’un colloque, cherchent à penser les livres en conjonction étroite avec l'histoire personnelle et collective qui a les a fait naître. C’est pourquoi, il n’est pas question que de parole mais d’approches vivantes sous la forme du théâtre, du regard complice des cinéastes, d’une exposition de manuscrits et de photographies, de signature et de dédicace.
Les deux journées réuniront aussi bien des universitaires, que des journalistes, des membres d'association, des figures du féminisme qui ont accompagné Benoîte Groult en chemin, et nous invitent à nous inscrire dans cette communauté à la fois littéraire et sociale. Comme l’auteure l’a constamment voulu, les volumes sont faits pour être sortis des rayonnages et se glisser plutôt dans notre poche.
Sylvie Camet
Affiche et programme du colloque Benoîte Groult en dossier joint
COMITE SCIENTIFIQUE Christine Bard, Professeure d’histoire, Université d’Angers Sylvie Camet, Professeure de littérature, Université de Lorraine Anne-Simone Dufief, Professeure de littérature, Université d’Angers Michèle Ramond, Professeure d’espagnol, Université Paris VIII Maïr Verthuy, Professeure d’études féministes, Université Concordia  
COMITE D’ORGANISATION 
Christine Bard, Professeure, Université d’Angers Sylvie Camet, Professeure, Université de Lorraine France Chabod, Bibliothécaire, Université d’Angers Nathalie Clot, Directrice de la Bibliothèque universitaire d’Angers Frédérique Le Nan, MCF - HDR, Université d’Angers Mathilde Pérain, Gestionnaire du Laboratoire CERIEC, Université d'Angers Annie Ribrault, Coordinatrice administrative de la MSH/SFR, Université d’Angers          
GEDI
Genre et discriminations sexistes et homophobes            
 avec la participation des délégations régionale et départementale aux Droits des Femmes et à l’Egalité entre les femmes et les hommes 
Renseignements Mathilde Pérain  02 41 22 63 92  mathilde.perain@univ-angers.fr
 

information

http://www.theguardian.com/music/2014/mar/23/girls-only-course-conductors-orchestras