vendredi 7 février 2014

Une autre pionnière


Etant devenue guide du Cap de Byron Bay, le point le plus à l'est du continent australien, j'ai fait une recherche sur la lampe de Fresnel de 1ère catégorie et la seule lampe fabriquée en France par la sociéte Henry-Lepaute et qui, bien qu'installée en 1901, tourne toujours, et reste la plus puissante du pays qui faisait partie de l'Empire britannique donc dont tous les achats étaient faits en Angleterre.
J'ai trouvé que ce nom Lepaute était celui d'un horloger de Louis XV, Jean-André Lepaute et que la femme de ce fondateur de la société qui existe toujours pour la fabrication de tous les systèmes de mesure du temps - bien que ses dirigeants n'aient jamais daigné me répondre, mais c'est une constante pour toutes les demandes faites en France - Nicole-Reine  Etable de Labrière Lepaute fut associée à l'écriture du livre de son mari en 1755 , "Traité d'Horlogerie contenant tout ce qui est nécessaire pour bien connoître et pour régler les pendules et les montres". Elle fut associée ensuite dans les calculs difficiles de la trajectoire de la Comète de Halley qui furent présentés à l'Académie des Sciences le 14 novembre 1758 par son associé, un homme évidemment, Jérôme Lalande qui ne parla pas de l'importance du travail fait par elle mais mentionna tout de même que "l'assistance de Mme Lepaute a été telle que, sans elle, je n'aurais jamais été capable d'entreprendre cet énorme travail qu' était le calcul de la distance de la Comète par rapport à chacune des deux planètes Jupiter et Saturne séparément pour chacun des degrés  successifs pendant 150 ans."
Bien qu'elle ait participé à un volume précédent, elle  fut la seule auteure du volume VIII couvrant la période de 1783 à 1792 des "Ephémérides des mouvements célestes" donnant les tables du soleil, de la lune et d'autres planètes.
Elle fut élue membre de l'Académie de Béziers et le gouvernement français publia enfin sa table des angles "parallactiques"pour étudier l'éclipse du soleil du 1er avril 1764 à travers l'Europe qui fut largement distribué à Paris.
Un cratère de la lune porte le nom de Lepaute en son honneur.

Comme tu vois, la modeste plaque de cuivre fixée sur la base de cette grande lanterne a eu raison d'aiguiser ma curiosité. Je n'en attendais pas tant. Te dire les peaux de bananes que les australiens m'ont mis dans les pattes, n'est rien. Ils cherchent maintenant à démontrer que c'était parce que le système avait été copié d'un fabricant de phares anglais. J'ai lu l'inverse par ailleurs puisque l'espionnage industriel était vif déjà. Je ne savais pas avant à quel point la guerre du Moyen-âge entre les deux pays était toujours en cours. Une chose est positive : piqués au vifs, les membres du Management Committee du Phare font tous des recherches historiques sur tout ce qui tient au phare. Pourquoi pas ? Il était temps car bien des documents précieux pour l'Histoire ont déjà été détruits. Je ne suis pas jalouse car je reste la plus vieille et celle qui leur a fait bouger ailleurs que sur leurs sempiternelles planches de surf. Un catalogue du Museum est en train d'être établi par une amie américaine qui fait partie du MC maintenant. 113 ans après, c'est raisonnable !
Toujours aussi chaleureusement

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